« Être souverain, c’est présider seul à ses destinées ». Sommes-nous, français et européens, souverains sur les réseaux numériques ? Pouvons-nous y déployer librement notre diplomatie, nos politiques économiques et sociales, à l’abri des menaces d’espionnage et de captation de valeur mises en mouvement par d’autres États ou opérateurs privés ?
Il est permis d’en douter. Est-il encore temps de réagir ? Oui répondent les membres du Cercle de la Donnée et de l’Agora 41 ayant rédigé cette étude, fruit d’un travail de plusieurs mois.
Leur but : interpeller et réveiller.
UNE DÉMARCHE : DÉFINIR, DÉBATTRE ET PROPOSER.
Fidèles à leurs convictions plaçant la meilleure compréhension des concepts liés à l’univers numérique comme élément central d’un renouveau civilisationnel, le Cercle de la Donnée et l’Agora 41 ont souhaité débuter cette étude consacrée à la souveraineté numérique par une définition des termes de son sujet. Ainsi, après avoir rappelé la signification de la notion de souveraineté, puis avoir décrit l’espace numérique, ils démontrent que son application à cet espace révèle de graves carences faisant naître d’importantes menaces pour la prospérité et la sécurité française et européenne.
Une fois ce constat documenté dressé, les auteurs formulent des propositions fortes, en interpelant le politique, mais aussi les acteurs économiques et les citoyens.
« Cette étude s’adresse à tous ceux qui partagent l’urgence de défendre la liberté, l’indépendance et la primauté de valeurs humanistes sur les réseaux numériques. » résume Matthieu Bourgeois, Vice-Président du Cercle de la Donnée et membre de l’Agora 41, qui a coordonné cette étude. Ces travaux ont été présentés en avant-première à un panel de parlementaires le 25 janvier dernier et ont fait l’objet d’une conférence au sein de l’Institut Diderot. D’autres événements de présentation et de débat sont prévus, pour mettre ce sujet à la une, susciter une prise de conscience auprès des décideurs et, plus largement, lutter contre l’indifférence citoyenne.