Pouvez-vous présenter Advox ?
Advox & Co est une agence de communication d’influence fortement digitale qui intervient dans des environnements ou des situations complexes de type crises, conflits concurrentiels, opérations de fusac ou encore appels d’offres sur des marchés difficiles.
Nos clients sont principalement des entreprises, des organisations publiques et des ONG.
Notre mission est d’aider nos clients à prévenir et gérer les types de situations évoqués. Pour cela, nous leur apportons des leviers basés sur l’information et la communication (relations médias, production de contenus, community management, veille mais aussi décryptage de fake news et de manipulations sur les réseaux sociaux).
Avec nos sociétés sœurs que sont Cartesian Lab et Axis & Co, nous formons le groupe Altum & Co., qui est uniquement détenu et contrôlé par ses associés.
Pourquoi Advox est devenu partenaire du Cercle de la Donnée ?
Nous sommes un groupe de conseil en intelligence stratégique qui est présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’information, de la collecte de l’information jusqu’à l’exploitation en passant par la protection.
- Axis & Co intervient sur la collecte et la partie intelligence économique ;
- Cartesian Lab intervient sur la protection et la partie cybersécurité
- Advox intervient sur l’exploitation et la communication d’influence.
Advox se situe donc au bout de cette chaine, à l’interface avec le public. L’influence consiste à transformer l’information – donc les données, puisqu’elles font évidemment partie de l’information – en pouvoir. Notre rôle n’est donc pas neutre. Les données que nous exploitons relèvent parfois du sensible, ce qui nous donne une responsabilité à la fois professionnelle et sociétale.
A ce titre, nous nous devons d’avoir une vision, des bonnes pratiques et cela nous semble important de les partager, de les confronter, de les enrichir voire de les corriger. Le meilleur moyen de le faire reste d’échanger avec d’autres acteurs impliqués autour des mêmes enjeux comme les différents partenaires et participants du Cercle de la Donnée.
Pouvez-vous illustrer concrètement ce que vous appelez vos « bonnes pratiques » ?
L’information a toujours eu un impact sur le monde réel et a depuis longtemps fait l’objet de falsification, à l’instar du protocole des Sages de Sion au début du XXème siècle. Ce qui est nouveau, avec l’avènement des réseaux sociaux notamment, c’est la perte du monopole de l’Etat et des médias sur les outils de propagande. Dès lors, l’impact de l’information et donc de la désinformation est décuplé, allant jusqu’à tuer, comme l’a illustré le triste exemple de Samuel Paty. Face à cela, nous nous positionnons à la fois comme des observateurs et des acteurs. Notre travail n’est pas très différent des consortiums de journalistes d’investigation. Nous sommes là pour observer mais aussi pour révéler. Cependant, nos révélations sont basées sur des informations souvent exclusives et sensibles, systématiquement vraies et documentées. Nous parlons dès lors « d’information légitime ». Nous essayons de nous placer dans le domaine du vrai et du juste. D’une part, nous ne produisons pas et n’utilisons pas de fausses données, nous ne produisons pas de faits et réalités alternatives. D’autre part, nous ne recueillons pas nos données de façon illicite, et nous ne faisons pas de campagne d’atteinte aux droits ou à l’intégrité des personnes. Nous ne travaillons pas non plus pour le compte d’intérêts qui sont contraires à ces principes.
En tant qu’agence spécialisée dans la communication d’influence, pouvez-vous nous dire quel est le rôle crucial de la donnée dans votre secteur ?
La donnée est dans le monde digital l’équivalent du langage dans le monde réel. Tout comme le langage est composé de verbal et de non verbal, il y a dans la donnée à la fois le message exprimé et les métadonnées. Analyser les données nous permet de comprendre les intentions. Ainsi, nous ne nous contentons pas uniquement de faire de la veille sur des conversations de réseaux sociaux, nous réalisons également des cartographies et des statistiques assez poussées de grandes masses de conversations pour pouvoir détecter les singularités indiquant des manipulations ou encore la présence de trolls que nous pouvons même aller jusqu’à identifier. Faire parler la donnée dans toutes ses dimensions, c’est quelque chose qui a révolutionné le métier de la communication et de l’information.
En quoi donnée, information et souveraineté sont-elles intimement liées ?
Les données ne sont pas neutres. Dès lors qu’on peut transformer une donnée en arme, nous entrons dans le domaine de la souveraineté. Derrière la notion de souveraineté nationale, il y a aussi la question de la souveraineté démocratique. Dans nos pays occidentaux, le seul souverain est le peuple et nous devons donc lui donner les moyens de contrôler ce qui est fait avec les données.
En France et en Europe, nous avons la chance d’avoir des instances communautaires et des institutions nationales qui sont assez à la pointe à ce sujet. Je trouve notamment que la notion de données personnelles y est bien ancrée. Il y a cependant des approches et perceptions différentes selon les pays. On n’appréhende pas les données notamment personnelles en Grande-Bretagne, où il n’y a pas de carte d’identité mais où un détective privé peut facilement avoir accès à un historique de crédit, qu’en Suisse où il existe une sensibilité aux données privées encore plus forte qu’en France ou en Allemagne. Quant aux Etats-Unis, les données sont perçues comme un vaste marché. Finalement, l’usage de nos données en dit beaucoup sur ce que nous sommes !