Le FutureProof Summit se tenait le 17 mars dernier à Lille et était dédié à la souveraineté numérique. Ce sommet questionnait notamment la place des technologies dans la guerre en Ukraine et le besoin stratégique et pressant pour l’Union Européenne de bâtir sa propre souveraineté. L’un des premiers sujets abordés lors du sommet concernait notamment la néce ssité de se prémunir des cyberattaques contre les démocraties. D’après le général Marc Boegt, commandant de la gendarmerie dans le cyberespace, « une cyberattaque toutes les onze secondes » est recensée en France.
Le conflit russo-ukrainien, se décline actuellement sur le terrain cyber. Même s’il s’avère moins intense que ce que les spécialistes anticipaient les « hackers » des deux bords s’attaquent aux infrastructures et aux systèmes des adversaires. Toutefois, ces attaques numériques ciblées débordent parfois de leur champ initial. Une attaque visant l’Ukraine et ses satellites de communications a notamment touché une dizaine de milliers de simples abonnés internet en France ou des champs d’éoliennes en Allemagne où la communication a été perdue.
Cet exemple de « dégats collatéraux numériques » rappelle une nouvelle fois le besoin d’une souveraineté numérique forte afin de se prémunir des attaques cyber et garantir l’accès à Internet, cette souveraineté est devenue un pan de la mission régalienne.
Le Cercle de la Donnée s’engage pour pousser l’État à définir une stratégie cyber d’état forte au plus haut niveau favorisant une coordination des moyens politiques, judiciaires, militaires, administratifs, économiques et industriels. Le Cercle recommande une politique appuyée sur une stratégie et dotée de moyens institutionnels et budgétaires substantiels afin de faire face à l’augmentation des menaces cybers actuelles.