Ces 7, 8 et 9 juin se tient le FIC (Forum International de la Cybersécurité). Lors de ce forum, les États membres de l’Union européenne souhaitent montrer que la cybersécurité est devenue un enjeu clé. Si à l’heure actuelle, le budget consacré à la cybersécurité par l’UE n’est que de 130 millions d’euros, contre 250 millions d’euros pour le cloud, les états-membres comptent mettre leurs ressources en commun sur de nombreux projets. Des moyens seront notamment octroyés à la directive NIS (Network and Information System Security) et à l’Enisa (agence européenne de la sécurité des réseaux et systèmes d’information).
Un sujet central non seulement pour l’Europe, mais également pour la France.
La cybersécurité devient ainsi un sujet central non seulement pour l’Europe, mais également pour la France. En témoigne notamment, la mise à jour du code de la cybersécurité en juin 2022. Après deux ans de travail et porté notamment par Michel Séjean (professeur de droit en cybersécurité) et Guillaume Poupard (directeur de l’Anssi), ce code se base sur des définitions de l’Anssi et va permettre de réguler un nouvel espace. Cette initiative, réalisée par une équipe académique française, compile droit interne, droit européen et droit international et tente de créer un ordre dans un univers qui jusqu’alors, reste mouvant et peu tangible. Ce travail montre l’importance de la cybersécurité dans les enjeux de demain et le besoin d’avoir un cadre clair et légal pour concurrencer les puissances établies dans le domaine.
l’Europe doit « constituer un quatrième pôle face aux Etats-Unis, à la Chine et à la Russie.
Dans une de nos interviews où nous interrogions Philippe Lavault, secrétaire général de l’Agora 41, celui-ci expliquait déjà que la cybersécurité prenait une part grandissante et qu’il était primordial de considérer une politique cyber à l’échelle européenne. Il ajoute que l’Europe doit « constituer un quatrième pôle face aux Etats-Unis, à la Chine et à la Russie. Sans quoi, nous serons dépendants de l’un de ces pôles déjà constitués ». Au-delà d’une alliance inter-étatique, des alliances entres les acteurs publics et privées doivent déjà se constituer, pour partager des technologies et savoirs mais également pour se protéger plus efficacement contre des cyberattaques, constamment en hausse.
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