Jean Martinot, vice-président du Cercle de la Donnée, revient dans cette tribune sur l’analyse du cycle de vie de la donnée.
Non, la donnée n’est pas une « jolie goutte d’eau en suspension dans un nuage qu’on appelle le cloud », elle a une réalité matérielle, notamment à travers les datacenters. Loin d’être virtuels, ces derniers ont un impact réel sur l’environnement, par leur emprise au sol, leur besoin en eau et en électricité.
De même, la donnée, loin d’être statique, ne cesse d’être en mouvement. Ces milliers de kilomètres parcourus participent à la concentration des effets de serre.
La donnée a donc bien un impact environnemental, qui ne cesse de croître.
Elle a aussi un impact en termes sociétal : l’accroissement des temps d’exposition aux écrans a pour conséquence, notamment, la détérioration de la qualité de sommeil, l’exacerbation des émotions, la diminution des capacités d’attention.
Pourtant, la donnée ne peut être réduite à ses impacts négatifs.
Elle peut aussi contribuer à diminuer la consommation d’énergie – c’est par exemple le cas des visios qui permettent d’éviter des déplacements – ou à lutter contre les conséquences sociétales néfastes évoquées.
C’est tout l’enjeu de L’étude du cercle et de l’Agora41, consacrée à l’empreinte de la donnée, que de bien mettre en lumière cette ambivalence, afin de proposer des clés pour pour faire en sorte que la donnée apporte plus de solutions qu’elle ne crée de problèmes.
Un grand merci à Delphine Sabattier et à toute l’équipe de Smart Tech pour cette tribune mensuelle !