Après avoir agité la campagne présidentielle, la souveraineté numérique est également portée par des acteurs des fédérations professionnelles. Jean-Michel Mis, notamment président d’honneur de la fédération de la blockchain, a formulé plusieurs propositions fortes pour renforcer la souveraineté numérique.
Créer un secrétaire d’état rattaché au numérique
Il affirme qu’il est nécessaire de créer un Secrétaire d’État rattaché au ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé des Innovations de Rupture. Cette proposition est déjà partagée par le Cercle de la Donnée, lorsque nous expliquions que l’action dans le cyberespace n’est à ce jour pas pilotée, faute d’organes dédiés et que la création de plusieurs organes serait nécessaire pour s’atteler à développer la souveraineté numérique.
Jean-Michel Mis explique également qu’une fiscalité plus compétitive doit être attribuée aux actifs digitaux. Le Cercle rejoint cette idée, ajoutant qu’il s’agit d’un cercle vertueux : de l’argent réel doit être injecté dans le numérique et les profits du numérique doivent, en retour, être utilisés dans l’économie réelle.
Une autre proposition de Jean-Michel Mis concerne la formation locale, complétant celle du Cercle de la Donnée. Nous pensons qu’il est primordial de mettre un accent sur le développement des territoires et leur inclusion dans le numérique afin de lutter contre l’illectronisme. Si le territoire doit bénéficier d’une bonne couverture numérique, des formations doivent également être disponibles partout en France. Un aménagement à la fois social et territorial doit être mis en place.
Mobiliser les nouvelles technologies au service de la lutte contre le changement climatique
Enfin, Jean-Michel Mis explique qu’il faut mobiliser les nouvelles technologies au service de la lutte contre le changement climatique. Pour le Cercle, cette dimension est primordiale et invite à repenser notre consommation de la technologie. Si elle peut être un allié pour lutter contre les défis environnementaux, elle est conditionnée à une consommation plus saine et raisonnée et un changement de nos habitudes. Nos besoins numériques doivent être redéfinis afin d’en faire un meilleur usage et faire preuve de plus de sobriété. Sur ces réflexions, le Cercle a lancé un groupe de travail qui étudie l’empreinte environnementale de la donnée, en collaboration avec l’Agora 41. Les travaux seront rendus publics en 2023, avec notamment des propositions fortes pour permettre aux citoyens d’avoir une utilisation plus mesurée et plus respectueuse de l’environnement dans le domaine du numérique et des nouvelles technologies.
Rertrouvez nos propositions pour promouvoir une reconquête de la souveraineté numérique!