Parole de Partenaire du Cercle : Whaller

15 juin 2021
Interview de Thomas Fauré, fondateur et CEO de Whaller.

POURQUOI WHALLER EST-IL DEVENU PARTENAIRE DU CERCLE DE LA DONNÉE ?

Lorsque nous avons rencontré les membres du Cercle il y a plus de deux ans, j’ai été séduit par l’idée de connecter un écosystème autour de la donnée, un sujet vaste, dont chacun a une compréhension différente. J’ai beaucoup apprécié l’idée de réunir des profils variés qui peuvent ainsi s’éclairer mutuellement. Nous sommes ravis notamment d’avoir pu, grâce à notre plateforme, permettre aux membres du Cercle de garder le lien pendant la crise sanitaire, notamment grâce à la digitalisation des « jeudis de la donnée », le rendez-vous mensuel de l’association.

Plus que jamais, je suis convaincu que les travaux du Cercle, notamment autour de la souveraineté numérique, et le travail de sensibilisation que vous menez auprès des décideurs politiques est crucial pour aider à une prise de conscience devenue plus qu’urgente.

 

QUELS CHANGEMENTS EN TERMES D’UTILISATION ET D’USAGE DE VOTRE PLATEFORME AVEZ-VOUS PU CONSTATER AVEC LA CRISE SANITAIRE ?

Le premier confinement a été une véritable révolution, qui s’est traduit par une augmentation par 4 du trafic sur notre plateforme. A la suite de ce confinement, à l’automne 2020, nous avons assisté à une montée en puissance de l’utilisation de Whaller chez certains clients, et qui se sont mis à vraiment le déployer et l’utiliser beaucoup plus largement.

Mais au-delà de cette accélération opérationnelle, nous avons surtout assisté à un raz-de-marée des GAFAM, un déferlement rendu possible par le fait, dans le cas de Microsoft notamment, que les outils proposés étaient compatibles avec un écosystème SI déjà existant, et d’autre part par une piraterie concurrentielle d’acteurs comme Zoom qui ont proposé du gratuit à tout-va. Ce déferlement me rend très inquiet.

 

POURTANT, IL SEMBLE QUE LA CRISE SANITAIRE A FAIT ÉMERGER LE SUJET DE LA SOUVERAINETÉ ?

Certes, avec la crise la notion de souveraineté, tout à coup, ne s’est plus apparentée à un gros mot. On voit probablement de nouvelles lignes politiques se dessiner, le clivage gauche / droite étant possiblement remplacé par une opposition entre ceux qui défendent une vision mondialiste et ceux qui sont attachés à la souveraineté. Ce sujet, couplé à la notion de développement d’une économie « locale » (au niveau d’un pays) sera à mon avis un enjeu fondamental des prochaines présidentielles. Tous les pays du monde sont concernés, en premier lieu les pays qui hébergent les GAFAM et leurs homologues asiatiques. Le véritable danger, c’est que les GAFAM font tout pour s’inscrire dans ces stratégies souveraines. Nous avons eu un exemple éclatant récemment avec cette annonce gouvernementale du Cloud dit « de confiance » qui engage certes des parties prenantes françaises (Orange et Cap Gemini) mais qui va surtout créer un cadre « de confiance » pour Microsoft et pour Google. Il n’y aura dès lors plus de concurrence possible, à l’instar de ce qui s’est passé pour le Health Data Hub. Je reste combatif et optimiste, mais je suis inquiet de la naïveté de nos politiques, inquiet également pour le software français et européen, inquiet, en un mot, pour l’alternative. Revenons à un esprit de conquête et limitons l’expansion des GAFAM grâce à la législation.

 

AVEZ-VOUS SENTI UNE ÉVOLUTION DES COMPORTEMENTS À L’ÉGARD DE LA NOTION DE SOUVERAINETÉ ?

Du point de vue des utilisateurs, la prise de conscience des interlocuteurs est très variable et il est vrai que la notion de « souveraineté », si elle est effectivement souvent mentionnée, reste parfois au stade de l’incantation. C’est d’ailleurs pour cela que nous n’en faisons pas un argument commercial en tant que tel mais plutôt un sujet de communication par le haut (à travers nos prises de positions dans les médias, nos tribunes…). Commercialement, notre argument, c’est la technique et il me semble que c’est une bonne chose car on ne peut prétendre à la souveraineté technologique sans être technologique. A titre personnel, je me suis remis depuis 2020 à coder chaque jour car c’est notre ADN. Je suis un ingénieur, nous faisons de la technologie, seule voie selon moi pour acquérir une stratégie industrielle. C’est d’ailleurs parce que notre technologie made in France développée depuis 10 ans est crédible que nous arrivons à nous battre au coude à coude avec les GAFAM. On peut toutefois souligner que la récente prise de position de la CNIL concernant l’utilisation de Zoom dans l’enseignement supérieur fait bouger les lignes et nous apporte beaucoup de prospects. Cette décision nous donne de l’espoir en termes de prise de conscience et de décisions stratégiques dans ce secteur.

 

QUELLE EST VOTRE VISION DE L’ÉVOLUTION DES RÉSEAUX SOCIAUX D’ENTREPRISE ?

L’email a prédominé pendant 20 – 30 ans, puis les réseaux sociaux d’entreprise ont bouleversé la donnée il y a une quinzaine d’années. On assiste aujourd’hui à une convergence des usages de communication et aussi à une grande diversification des canaux. Il s’agit désormais d’avoir une plateforme pour gérer toutes ces communications, pour gérer le travail numérique, et j’ai la conviction que cette tendance sera pérenne. Cette évolution nous a d’ailleurs amenés à changer notre baseline, désormais « plateforme sociale et collaborative sécurisée ». En revanche, il est temps que nous construisions un modèle de travail européen. Adopter des outils anglo-saxons implique de développer des usages anglo-saxons, pour le meilleur et pour le pire. Chez Whaller, nous avons la conviction que le respect de la confidentialité, la sobriété numérique, l’équilibre vie pro – vie perso, la limitation des interruptions font partie d’une façon de travailler à la française et nous nous efforçons de traduire cela dans notre plateforme.

J’appelle de mes voeux à une prise de conscience que l’outil induit l’usage et c’est pourquoi nous sommes particulièrement heureux d’être présents dans le milieu de l’éducation et de l’enseignement supérieur car les élèves et étudiants utilisateurs d’aujourd’hui sont les citoyens de demain. Leur faire prendre conscience qu’ils doivent reprendre le contrôle sur l’usage du numérique me semble primordial.

 

EN SAVOIR PLUS SUR WHALLER, LA PLATEFORME SOCIALE ET COLLABORATIVE SECURISÉE

Whaller est une solution française simple et complète qui permet de créer des réseaux sociaux et collaboratifs sécurisés.

Respectueuse des données de ses utilisateurs et garante de leur confidentialité, la plateforme s’adresse aux entreprises, organisations, administrations, établissements éducatifs, associations comme aux particuliers. La sphère, élément principal et distinctif de Whaller, est un espace sécurisé et dédié de partage, de discussion ou de collaboration. À partir d’un seul compte, l’utilisateur peut créer, administrer ou rejoindre une infinité de sphères indépendantes les unes des autres. L’utilisateur communique ainsi en toute confiance avec différents publics sans les confondre. Whaller place la sécurité au coeur de son ADN :

  • La protection des données est primordiale (pas de publicité, ni d’exploitation de données).
  • Les entreprises peuvent choisir où sont stockées leurs données (SaaS ou On-Premise).
  • La plateforme est conçue sur les bases de la Privacy by Design.

La structuration et la communication au sein de votre entreprise sont facilitées grâce aux sphères qui permettent :

  • Une meilleure scalabilité : sphères, organisations, fédérations pour une évolutivité permanente des plateformes de nos clients et une contextualisation systématique.
  • Une solution multi-réseaux : nos clients peuvent communiquer en interne et aussi avec des personnes externes.
  • Une autre idée de la productivité : préserver l’attention de nos utilisateurs, en les rendant proactif et en augmentant leur focus.

La plateforme Whaller peut-être une solution clé-en-main ou sur-mesure pour nos clients (variété de fonctionnalités, typologies de réseaux, personnalisation complète, intégrations tierces, marque blanche, co-développement).

PLUS D’INFO SUR WHALLER.COM

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