Sophie de Kermenguy, avocate chez Klein Wenner et membre du Cercle de la Donnée, est revenue dans cette tribune sur le Data for Green et le Green For Data, des notions vues comme l’amorce du changement.
Le Data For Green désigne les solutions basées sur le traitement de données et ayant une visée environnementale.
On peut citer par exemple les solutions permettant d’optimiser et fluidifier les flux de transports ou encore les outils permettant de réduire drastiquement l’utilisation des pesticides.
Toutefois, ces solutions peuvent présenter des écueils
1. Elles peuvent inciter à traiter les conséquences et non les causes de l’impact des êtres humains
2. On peut regretter une absence de mutualisation de la collecte de données brutes utilisées par la greentech, sachant que le taux de croissance annuel des données stockées est de 36%
3. Les gains énergétiques apportés par une innovation peuvent être fortement diminués, voire annulés par l’augmentation de l’utilisation de cette innovation (on parle alors « d’effet rebond »).
Le Green for data désigne quant à lui le fait de concilier l’innovation avec tous les avantages qu’elle peut apporter aux entreprises et aux particuliers (efficacité, confort) avec son impact environnemental et sociétal, c’est-à-dire la sobriété.
Le soutien sans faille à une innovation effrénée doit faire place à une innovation raisonnée et responsable.
Parmi les pistes concrètes, qui seront développées lors de prochaines tribunes, on peut citer
– La prise de conscience pour les entreprises comme les particuliers de la nécessité de supprimer leurs données obsolètes
– La nécessité de rendre les obligations en matière d’écoconception logicielles beaucoup plus fermes
– L’obligation de réaliser une analyse d’impact environnementale et sociétale avant l’utilisation de tout nouvel outil numérique par une entreprise privée ou publique
Un grand merci à Delphine Sabattier et à toute l’équipe de Smart Tech pour cette tribune mensuelle.